De nombreux experts en cigares font la grimace lorsque l’on cite la marque de briquet Zippo. Mais finalement pourquoi un briquet de type « Zippo » (à essence) ne pourrait il pas être compatible avec l’univers du cigare et donc se trouver dans la poche de tous les amateurs de cigares ?
Finalement si l’on fait un sondage auprès de tous les experts de cigares il apparaît que la plus grande erreur qu’un fumeur peut faire lorsqu’il allume son cigare est d’utiliser un briquet Zippo.
Abîmer la tête, rater la coupe sont des erreurs auxquelles on peut remédier. Mais, allumer son cigare préféré avec un Zippo est une erreur catastrophique.
Quand un fumeur allume son cigare avec un Zippo, il n’est pas à cent pour cent sûr du combustible qui est utilisé. Le butane est parfait. Il est inodore et exempt d’huile. Il ne mettra pas en danger l’intégrité ou le goût du cigare.
Mais certains briquets Zippo n’utilisent pas le butane. Certains utilisent des combustibles bas de gamme odorants comme l’essence qui vont fortement dégrader votre cigare.
Essayez également de ne pas utiliser de bougies pour allumer votre cigare. Toute substance étrangère entrant dans votre cigare est indésirable. Une bougie à la vanille peut compromettre le goût de votre mélange de tabac.
La meilleure façon d’allumer votre cigare ? Une boîte d’allumettes convient très bien tout comme les briquets au butane non-aromatiques et propres. Bien que les plus grands experts utilisent particulièrement les briquets à flammes douces, de nombreux amateurs aiment opter pour les briquets de type torche.
🔥 L’impact olfactif et gustatif : une question de respect du cigare
Lorsqu’on parle de cigare, on ne parle pas simplement de tabac roulé. On parle d’un produit noble, fruit de mois, voire d’années de travail. Chaque cigare est le résultat d’un processus long et méticuleux : fermentation naturelle, affinage du tabac, vieillissement, assemblage minutieux des feuilles selon leur force et leur arôme. Tout est pensé pour offrir une expérience sensorielle riche et nuancée.
Allumer ce travail d’artisanat avec un briquet à essence, comme un Zippo classique, c’est risquer de tout compromettre dès la première flamme. L’essence utilisée dans ces briquets libère des vapeurs chimiques puissantes et très odorantes, qui viennent se mêler aux premières bouffées du cigare. Même si l’on n’inspire pas directement la flamme, la tête du cigare, chauffée au contact de cette combustion impure, s’imprègne de ces résidus.
Ce phénomène, souvent sous-estimé par les débutants, a un véritable impact sur la dégustation. Les arômes boisés, épicés, terreux ou floraux que l’on attend d’un cigare bien élaboré peuvent être complètement masqués, voire remplacés par un goût métallique, amer, ou carrément chimique. L’équilibre subtil entre la force de la combustion et la richesse des arômes est alors brisé.
Au-delà du goût, il y a aussi une forme de respect. Respect pour le produit, pour les artisans qui l’ont façonné, mais aussi pour le rituel qu’il représente. Allumer un cigare est un moment à part, presque méditatif. Utiliser un outil inadapté, c’est négliger cette dimension presque sacrée que recherchent tant d’amateurs.
Pour préserver la pureté aromatique de votre cigare, il est donc essentiel de privilégier des sources de chaleur propres et inodores : briquet au butane pur, allumettes longues sans soufre ou, pour les puristes, une mèche en cèdre naturel. C’est dans ces petits détails que se construit une grande expérience.
